Pornographie : un rapport dénonce « un système de massacre des femmes à but lucratif »
Le Haut Conseil à l’égalité a remis au gouvernement, ce mercredi 27 septembre, un rapport choc sur la pornographie dans lequel il dénonce un « système de massacre des femmes à but lucratif ».
Le Haut Conseil à l’égalité a remis au gouvernement, ce mercredi 27 septembre, un rapport choc sur la pornographie dans lequel il dénonce un « système de massacre des femmes à but lucratif ».
Dans près d’un million et demi de ces vidéos on y trouve des pratiques sadiques: étranglement, torture, électrocution, et d’autres actes encore plus choquants. « Notre objectif est de choquer les consciences en décrivant crûment les pratiques de torture qui sont monnaie courante dans l’industrie pornographique. Nous parlons de pornocriminalité car ces pratiques sont illégales et tombent sous le coup de code pénal », a expliqué à l’AFP Sylvie Pierre-Brossolette, présidente du HCE.
Le Haut Conseil à l’égalité rappelle que cette violence, elle n’est pas simulée. Derrière ces vidéos, il y a des femmes qui la subissent réellement dans ce que le rapport appelle un système d’exploitation sexuelle à échelle industrielle.
Un impact terrible sur les plus jeunes
Ces vidéos ont des conséquences terribles, surtout sur les plus jeunes. Selon l’Arcom, l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique, la moitié des garçons de douze ans consultent ces sites pornographiques et absorbent inconsciemment les messages véhiculés par ces vidéos. En 2011, une étude avait démontré que 42 % des jeunes garçons pensent que les filles apprécient les agressions physiques pendant un rapport sexuel.
Mais le message du porno n’est pas uniquement sexiste, il est aussi fortement raciste. Le rapport dénombre 1 million et demi de vidéos classées dans des catégories qui sont ouvertement racistes. Face à cela, le conseil a tenté de signaler 35 vidéos à la plateforme de lutte contre les contenus illicites Pharos. Quatre mois plus tard, toutes ces vidéos sont encore en ligne.